Votre façade est la première impression que donne votre maison. Une rénovation mal exécutée peut entraîner des désordres structurels, des surcoûts ou des conflits avec les autorités locales. Pour éviter ces écueils, identifiez dès maintenant les pièges les plus fréquents et adoptez les bonnes pratiques d’un ravalement réussi. Cette page vous présente les 5 erreurs à éviter au moment de ravaler sa façade.

À quoi sert un ravalement de façade ?

Un ravalement de façade ne se limite pas à un simple rafraîchissement esthétique. Il protège le bâti contre les infiltrations d’eau, les fissures et les dégradations liées aux intempéries.

Ainsi, il ne faut pas négliger les 3 rôles d’un ravalement de façade :

  1. Assurer le bon état des maçonneries, et la sécurité de la façade.
  2. Garantir la parfaite étanchéité des façades.
  3. Et enfin assurer l’esthétisme de la façade.

Au-delà de l’aspect technique, un ravalement conforme aux normes en vigueur évite les sanctions administratives dans les communes où il est obligatoire.

Entre étanchéité, isolation thermique et respect des règles d’urbanisme, les enjeux sont multiples. Une façade mal entretenue peut engendrer des problèmes bien plus coûteux qu’une rénovation anticipée.

Ravalement d’une façade : les 5 erreurs à éviter

Pour vous assurer un résultat durable, esthétique et conforme aux exigences techniques, vous devez veiller à éviter certaines erreurs.

Voici 5 erreurs courantes sur les projets de ravalement extérieur :

Négliger le diagnostic de la façade

Un diagnostic préalable est indispensable pour évaluer l’état du support.

L’ignorance des pathologies existantes telles que les remontées capillaires, les fissures structurelles ou la dégradation des supports conduit à des interventions superficielles et inefficaces.

Sans réparation de certains désordres, vos travaux de façade risquent de ne pas être durables.

Faites toujours réaliser un bilan par un professionnel qui identifiera les causes des désordres avant de proposer un traitement adapté. Un architecte peut par exemple prendre en charge ce travail sur les façades d’immeubles.

Important : on gardera par ailleurs en tête que le ravalement doit toujours être réalisé après les travaux de toiture. Si votre toit souffre de problèmes d’étanchéité, mieux vaut réparer la toiture avant tout ravalement.

Utiliser des matériaux inadaptés

Le choix des matériaux dépend du type de façade (pierre, béton, enduit, etc.).

Une peinture acrylique sur un support non préparé ou l’application de ciment sur des briques de terre cuite peuvent aggraver des problèmes existants, ou en créer de nouveau.

Par exemple, toutes les façades anciennes en briques, en torchis ou encore en pierre devront à tout prix recevoir des enduits et mortiers à base de chaux, car les enduits à base de ciment risquent d’empêcher la bonne évacuation de l’humidité intérieure (source : https://www.dsdrenov.com/).

De même, les murs en pierre naturelle ne doivent jamais recevoir de peinture ou de traitements filmogènes, au risque d’accélérer leur détérioration.

Optez donc toujours pour des produits compatibles avec le support, et privilégiez le recours à une entreprise de ravalement qui maîtrise bien votre type de bâti. ?

Sous-estimer la réglementation locale (PLU)

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) impose souvent des contraintes strictes en ce qui concerne la couleur des enduits, le type de matériaux et même l’aspect final.

Une façade rénovée sans autorisation peut être soumise à une mise en conformité coûteuse, qui consisterait à refaire tout le travail !

Avant toute modification en façade, consultez la mairie ou un architecte professionnel pour vérifier les prescriptions.

C’est d’autant plus important si le bien se situe en zone ABF ou s’il est lui-même protégé, car vous aurez alors absolument besoin de réaliser une déclaration préalable avant tout projet de ravalement.

Important : certaines communes imposent la déclaration préalable avant tout chantier de façade. Pour éviter les erreurs, consultez le service d’urbanisme de votre mairie pour en avoir le cœur net.

Ne pas comparer les devis

Accepter le premier devis sans analyse approfondie est une erreur fréquente. Pour réaliser une bonne opération, vous devez comparer plusieurs devis afin de choisir celui qui vous propose le meilleur rapport qualité-prix.

Exigez des détails précis sur les prestations (préparation du support, nombre de couches d’enduit, traitement des fissures). Un prix trop bas cache souvent des économies sur la qualité des matériaux ou la main-d’œuvre.

Comparer les devis vous aide par ailleurs à comparer les opinions et options proposées par les professionnels. C’est parfois l’occasion de démasquer un artisan qui vous propose une solution non optimale ou inadaptée sur votre façade.

Choisir un mauvais façadier

Un artisan non qualifié ou non assuré peut compromettre l’ensemble du projet.

Pour choisir un façadier compétent, prenez le temps de vérifier les certifications (RGE, Qualibat, etc.), les garanties décennales et les références clients.

Une entreprise bien installée avec de nombreuses références sera forcément plus sûre qu’un petit artisan qui vient de se lancer.

Méfiez-vous par ailleurs des entreprises qui ne fournissent pas de devis détaillé ou qui semblent vraiment en dessous des prix du marché, car cela cache souvent quelque chose (entreprise non déclarée, absence d’assurance, future liquidation judiciaire, etc.).

Quel est le prix d’un ravalement de façade ?

Pour conclure sur le sujet, il est toujours pertinent d’anticiper les frais liés à un ravalement.

Le prix d’un ravalement de façade varie selon :

  • La surface,
  • L’état de la façade,
  • Le type de murs,
  • Le nombre d’étages,
  • Les techniques employées,
  • La région.

Un ravalement simple (nettoyage + enduit) démarre autour de 80  €/m², tandis qu’une rénovation complète (démoussage, réparation des fissures, isolation) peut atteindre 200 €/m², et parfois plus !

Les prix incluent rarement les échafaudages ou les traitements spécifiques.

Laisser un commentaire